Après un accident ou une maladie grave, le retour au travail peut être difficile, a fortiori pour certaines tâches physiques. Il est alors possible d'opter pour une reprise à temps partiel dite « thérapeutique ».
Un arrêt de travail prolongé, ça plombe aussi bien le budget que le moral ! Mais si rester chez soi, coupé de tout, n'est pas forcément ce qu'il y a de mieux pour se rétablir, il n'est pas non plus toujours possible de reprendre son poste du jour au lendemain après des mois de chimiothérapie ou d'autres traitements tout aussi épuisants… La solution intermédiaire ? Le temps partiel thérapeutique.
Une décision médicale
Plus communément appelé « mi-temps thérapeutique », ce dispositif a été mis en place par le législateur afin de limiter la durée des arrêts de travail qui coûtent cher à l'Assurance maladie, tout en permettant aux salariés de reprendre leur activité en douceur.
Si vous pouvez toujours prendre l'initiative d'en parler à votre médecin traitant (celui qui a prescrit l'arrêt de travail), c'est lui seul qui peut décider de vous prescrire une reprise à temps partiel.
Deux cas de figure peuvent justifier cette solution. Bien qu'une reprise d'activité à temps plein soit prématurée, votre docteur peut en effet estimer qu'un retour progressif serait bénéfique à l'amélioration de votre état de santé. L'occasion de reprendre vos marques tout en limitant la fatigue, le stress, voire la douleur. Mais le mi-temps thérapeutique peut aussi être prescrit parce que vous devez suivre une rééducation ou une réadaptation professionnelle en vue de retrouver un emploi compatible avec votre état de santé.
Être dans les clous
Si la perception de votre salaire peut vous permettre de remettre un peu de beurre dans les épinards, votre rémunération sera au prorata des heures effectuées. Pour la compléter, des indemnités journalières sont alors versées pendant un certain temps par la Sécurité sociale, sous réserve de respecter certaines conditions.
Auparavant, votre mi-temps thérapeutique devait ainsi faire immédiatement suite à un arrêt de travail, sauf dans le cas d'une affection de longue durée ou d'un accident de travail. Mais la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 a simplifié la donne. Désormais, tout salarié en activité peut bénéficier d'un temps partiel thérapeutique, sans arrêt préalable.
Une fois la prescription établie par votre docteur, vous devez par ailleurs l'adresser à votre caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) et à votre employeur. Il faudra ensuite vous arranger avec votre patron concernant les modalités de répartition de vos heures, la nature de votre emploi et la rémunération correspondante. Une attestation devra indiquer son accord et être transmise à la CPAM pour valider la procédure.